lundi 14 novembre 2011

Riri et Claire


Claire.

Après la fermeture,
je l'ai emmenée faire de la glisse, hier.
Claire était heureuse; elle a ri... ri...
J'ai été foudroyé, quand j'ai vu Claire!
J'ai senti une fêlure, mon cœur s'est fendu.

J'espèrais une ouverture avec Claire.

Mais, "Zip!"
Comme l'éclair, elle partie. Fermeture!

- "EHH! Claire!!!"...
- ":-)"
- "C'est ça! Ris! Ris, Mayer!"


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vendredi 4 novembre 2011

Former un bonsaï: révéler un arbre

Mettre en forme un bonsaï est probablement le moment le plus excitant pour un bonsaïka.

Photo Jean-Paul Bovey
La première mise en forme demande un effort d'analyse, de projection, et de réalisation qui est chaque fois un défi! Un moment intense.

Révéler le potentiel expressif d'un arbre est une des grandes difficultés de l'art du bonsaï; l'entretien sur la durée et sa finition, une autre.

La vie d'un bonsaï commence donc avec une première mise en forme; intervention souvent volontaire, parfois radicale, dont l'objectif est de définir les caractéristiques principales de l'arbre: posture, style, taille, structure, dynamique, etc.

Photo Jean-Claude Fricot
Ce travail repose sur la compétence de l'auteur: sa technique bien sûr, mais surtout sa capacité à projeter l'arbre dans une forme à venir.
Analyser l'arbre, en extraire les lignes fortes, en saisir la quintessence;
puis abstraire, imaginer les modifications, visualiser la forme finale;
finalement, oser, dépasser l'appréhension, éviter l'erreur;
lentement, l'arbre apparaît, se révèle, naît: concret, vivant, il est là, transformé, nouveau.

Cette voie de l'abstraction vers la concrétisation est pour moi une jouissance rare. Une émotion forte.

Bien sûr, la qualité de l'arbre au final dépend beaucoup du potentiel de l'arbre au départ.

Ce weekend, lors d'un atelier avec François Gau, c'est avec un arbre avec un potentiel, disons, relativement réduit, que je me suis livré à cet exercice. En conséquence, le résultat n'est pas un arbre de premier ordre, certes; mais François, dont j'ai sollicité l'avis sur ma mise en forme, m'a fait le plus beau des compliments.

- "Cet arbre, personne en aurait voulu; et au final, il en ressort un arbre qui a du caractère."

 Avant:



Après:



Après finition des jin:
 


... révéler le potentiel expressif d'un arbre... une émotion forte!

 
Merci François.
Merci l'épicéa, et bienvenu à toi dans mon jardin.


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mercredi 2 novembre 2011

Go, le françois

Ce samedi, le réveil a sonné tôt.
Il disait "Go! Allez, go!"

- "Go!"
- "..."
- "Gau!"
- "Gau?"
- "Ben, oui, Gau!"
- "..."
- "Alors, Go!"
- "Go 2 Gau..." :-)
- "... (Soupir)... GO!"
- "de suite
- "OUI! Tout de go!
- "..."
- "Go, go, go...!"
- "Voir le gogo?"
- "Oui. Ce drôle de gogo. ce Gau."
- " Un gau-gau, ce Gau?"
- " euh... oui."
- "Ho''eu'! un gau! un gaugau!
- "Un gaulois."
- "C'est un ragot!!!"
- "Pas du tout, c'est pas un rat, Gau!
    Il est venu à Groisy, Gau! Alors go-go-go-go-go!













Drôle de début de fin de semaine.
Un weekend avec Gau, le Gaulois. Pardon le français! Enfin le François...
Gau qui a rendu visite au Bonsaï Club du Léman, tout un beau weekend d'automne, pour un atelier.

- "Un atelier?"
- "Un atelier de b'uit¨"
- "Que''e ho''eu'! I' fait du b'uit, le gau-gau!!!"
- "Pas du b'uit, du buis!"

C'est donc au milieu des buis que j'ai trouvé le Gau!
Bien sûr, tous les buis de la région se sont retrouvés pour profiter des caresses de Gau, du regard émouvant de Gau. Ils se sont penchés, redressés, ont pris la pause. Ont fais les beaux, devant Gau.


Certains ont perdu la tête.




Attention, ne pas faire craquer leurs doigts! Le bruit du bois! Du bois du buis qui gît...
Fragile. Les bras emplâtrés de raphia, ils plient, ils crissent, ils plissent, ils resistent.


Qu'on en finisse! Sur leur peau lisse, une mise en plis: on effeuille un peu, on place les rameaux, on remonte, on caresse les feuilles. Qu'ils sont beaux!



Sans bruit.
Avec Gau.
Des buis.
Si beaux.



Go,
Allez, Luia


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